Regain d’agressivité au Botswana
Les attaques d’éléphants contre des humains sont en hausse dans le nord-ouest du Botswana, notamment entre les villages de Shakawe et Gumare, dans la région de l’Okavango.
En 2017, la police a recensé huit incidents, causant des pertes humaines.
Le Surintendant Gochela évoque une augmentation du braconnage comme facteur déclencheur d’agressivité. De nombreuses carcasses ont été retrouvées, et des arrestations ont eu lieu.
« Les éléphants ne sont pas des animaux violents à moins d’être provoqués. »
Dans ce climat tendu, il appelle les communautés à coopérer avec les autorités et à signaler les braconniers.
Quelques exemples récents :
- Un homme de 60 ans a été tué alors qu’il cherchait son troupeau dans la brousse.
- Une vieille femme a été retrouvée morte près d’un poste forestier à Gumare.
- Un garçon de 11 ans a survécu à une attaque d’éléphant alors qu’il marchait avec sa mère.
Représailles des Masaïs au Kenya
Au Kenya, dans le comté de Kajiado (proche du lac Natron), le gouverneur critique la gestion du KWS (Kenya Wildlife Service).
Les Masaïs se sont longtemps mobilisés pour la défense des éléphants, mais dénoncent l’absence d’indemnisations promises pour les pertes agricoles, les animaux tués ou les attaques sur les humains.
39 personnes ont été tuées récemment par des lions ou éléphants.
En représailles, sept éléphants ont été abattus par des éleveurs Masaïs, révélant un conflit homme / faune de plus en plus profond.
L’analyse à nuancer
Attribuer l’agressivité des éléphants uniquement au braconnage est simpliste.
Les causes environnementales sont aussi majeures :
- Réduction des territoires
- Recherche difficile de nourriture et d’eau
- Pression humaine croissante autour des habitats
Ces facteurs poussent les éléphants à s’approcher des zones habitées, augmentant les confrontations.
Et demain ?
Même si nous parvenions à juguler le braconnage, le conflit homme / faune sauvage persisterait, voire s’intensifierait.
Aujourd’hui, nous opposons des ONG de conservation à des réseaux criminels, ce qui simplifie le rôle des défenseurs de la faune.
Mais demain ? Devrons-nous nous opposer à des agriculteurs pauvres, à des éleveurs qui luttent pour survivre ?
Comment protéger la faune quand les humains qui partagent leur territoire manquent eux-mêmes de ressources ?
La perte d’habitat, l’explosion démographique africaine et la pression agricole sont les véritables défis à long terme.
Et que dire quand, en Europe, quelques loups réintroduits suffisent à créer la polémique ?